Tout est dans un flux continuel sur terre, et nos affections qui s’attachent aux choses extérieures passent et changent nécessairement comme elles.

Jean-Jacques Rousseau dans Les Rêveries d’un promeneur solitaire.

 
J’aimerais mettre en œuvre cette réalité changeante du monde, que je sens, que j’éprouve plus que je ne la vois. La peinture est un moyen dont j’use pour cela.

Quelques couches de matière terreuse et pigmentée déposées sur un support peuvent suffire.

Car cette matière, aussi sommaire soit elle, abrite en son sein le principe de tout renouvellement.

La peinture peut me donner l’impression d’assister à cette révélation d’un motif surgissant des méandres de la matière.

Pour être juste, il faut que ce résultat soit l’achèvement d’une série d’événements qui se sont produits à mon insu. Mon geste doit s’effacer.

Seul le hasard et l’inattendu doivent prendre forme.